mercredi 14 mai 2008

La Bataille d'Alger _ Gilles Pontecorvo [Film]



Biographie de Gillo Pontecorvo _ Metteur en scène de La bataille d’Alger.


Il naît à Pise en 1919. Pendant la seconde guerre mondiale, tout en suivant des études de chimie, il travaille comme journaliste et messager pour le parti communiste italien. Il participe à un réseau de partisans anti-fascistes et prend pour nom de guerre Barnaba. Une fois la paix signée, il devient correspondant à Paris de plusieurs journaux italiens. C’est alors qu’il voit le film Paisa de Rossellini et, aussitôt, abandonne son métier de journaliste, achète une caméra et commence à tourner des courts métrages documentaires.

Gillo Pontecorvo songe très vite à un long métrage sur la guerre d’Algérie. Mais celui-ci ne voit le jour que trois ans après la fin des hostilités, lorsque Saadi Yacef, ancien commandant des troupes algériennes, devenu président de Casbah Films, lui propose l’idée d’un film basé sur ses propres souvenirs de combat. Ce sera La bataille d’Alger (La battaglia di Algeri), en 1965.

« Je ne suis pas un révolutionnaire à tout prix. Je suis simplement un homme de gauche comme beaucoup de juifs italiens. »


Le film : La bataille d'Alger

Film de Gillo Pontecorvo (Italie/Agérie, 1965, 2h03mn, VOSTF)

Scénario : Franco Solinas, d'après un livre de Saadi Yacef

Avec : Brahim Haggiag (Ali la Pointe), Jean Martin (Colonel Mathieu),

Saadi Yacef (El-Hadi Jaffar), Samia Kerbash (Fatiha),

Fusia El Kader (Hassiba),Ugo Paletti (Le Capitaine), Kelif Sanaani (Petit Omar)

Image : Marcello GattiMusique : Ennio Morricone, Gillo Pontecorvo

Production : Antonio Musu, Saadi Yacef


Une reconstitution spectaculaire des luttes qui opposèrent le FLN à l’armée française, tournée deux ans après l’Indépendance. Un film mythique, interdit à l’époque en France, qui a connu une ressortie triomphale en 2003… Dans une version restaurée et pour la première fois à la télévision.


Ali Lapointe, le héros :


Agé de 27 ans au moment de sa mort, Ali La pointe est né à Miliana le 14 mai 1930 sous le patronyme de Ammar Ali, il s'est fait connaître à Alger comme joueur de « tchic-tchic » à Bab El Oued.
De nombreux articles reviennent sur les différents attentats orchestrés par lui et le grand patron de la Zone autonome et quelques coupures de presse relateront la fameuse explosion du 5, rue des abderames en précisant qu'« Ali LaPointe ne s'est pas fait sauter, il a été attaqué dans son repère hermétique par les bérets verts », note l'Echo d'Alger. L'objectif pour la presse de l'époque est clair : il ne faut pas en faire un martyr qui a préféré se faire exploser plutôt que de se rendre. Il s'agissait de ne pas susciter des envies de suivre son exemple. Mais ce que les journaux ne disent pas, c'est qu' « Avec lui, on était intouchables, il avait la puissance, le courage. Les français avaient très peur de lui. Si on se retrouvait face à un barrage, il fonçait, il n'hésitait pas et il n'avait pas peur. »



(Présentation d’Ali Lapointe à partir de 2 :36)




Le parcours d'un film culte


Le tournage :

Avant…

C’est bien avant la fin des événements que Gillo Pontecorvo a le désir de réaliser un film sur la guerre d’Algérie. Son projet s’intitule alors Paras. Il est basé sur une enquête que lui et son co-scénariste Franco Solinas ont mené dans la Casbah, réputée très dangereuse pour les occidentaux.


1964. L’Algérie a gagné son indépendance. Saâdi Yacef s’est battu pour libérer son pays et, là, il vient de créer Casbah Films. Il veut mettre sur pieds un film retraçant ces années de lutte. Il monte une co-production entre l’Algérie et l’Italie, et contacte trois metteurs en scène italiens : Francesco Rosi, Luchino Visconti, Gillo Pontecorvo. Ce dernier accepte, à condition d’avoir une autonomie de point de vue et une totale liberté artistique.
Gillo Pontecorvo et Franco Solinas se plongent dans six mois de recherches intensives : ils fouillent les archives de police, relisent la presse de l’époque, interrogent aussi bien des vétérans des troupes françaises que des révolutionnaires algériens. A tout cela s’ajoutent les propres souvenirs de Saâdi Yacef, qu’il a couché sur papier en prison, après avoir été arrêté par les Français. L’écriture du script prend à Franco Solinas six mois supplémentaires.

Pendant…

Gillo Pontecorvo obtient l’autorisation de filmer sur les lieux mêmes de la Bataille d’Alger, y-compris dans les anciens quartiers généraux des forces françaises dont les décors parfois délabrés sont reconstitués sur place. L’objectif : retracer la géographie exacte des événements. Dans la Casbah, les rues sont si étroites que seules les caméras à l’épaule peuvent être utilisées. De cette contrainte naît le style très documentaire du film. Pour l’anecdote, on raconte que pendant le tournage, le metteur en scène ne cesse de siffler la musique qu’il a composé avec Ennio Morricone, un entêtant mélange de percussions, afin, dit-il, de ne pas perdre le rythme du film.
De même l’interprétation est-elle entièrement composée de non-professionnels, à une exception près : Jean Martin, acteur de théâtre marginalisé après qu’il ait signé un manifeste contre la guerre d’Algérie. Pour le rôle d’Ali La Pointe, le chef de la guérilla urbaine, Gillo Pontecorvo a découvert Brahim Haggiag, un paysan illettré, sur un marché à Alger. Saadi Yacef recrée devant les caméras le rôle qu’il a joué dans la vie, celui de commandant des troupes algériennes. Des milliers de figurants, hommes, femmes et enfants, de la Casbah, sont réunis pour les scènes de foule.


1954. Ali, qui n'est encore qu'un petit truand de la Casbah, s'engage dans le mouvement indépendantiste. Jouant les messagers entre lui et le FLN, un enfant lui explique sa mission : il doit tuer un policier. Mais il ne sait pas encore que le pistolet qu'on lui a confié n’est pas chargé : un test pour éprouver sa détermination. (première vidéo, à partir de 06 :56)

Interview de Jean Martin, acteur

Après…
1966. La délégation française boycotte la présentation de La bataille d’Alger au festival de Venise – le film repart avec le Lion d’Or… Le gouvernement interdit la sortie du film en France. Trois nominations aux Oscars (meilleur film étranger, meilleur réalisateur et meilleur scénario) n’y changent rien.
1971. Le film obtient son visa d’exploitation en France. A la suite de pressions politiques et de menaces de bombes, il est très vite retiré des écrans.
2003. Pourquoi le Pentagone s’intéresse-t-il au film ?
L’histoire de La bataille d’Alger rebondit le 27 août 2003. Comme le révèle un article du Monde en date du 8 septembre 2003, le Pentagone américain a convié officiers d’état-major et civils à une projection privée du film. Selon le quotidien, « un responsable du ministère, dont les propos sont rapportés, anonymement, par le New York Times du 7 septembre, déclare que ce film "donne une vision historique de la conduite des opérations françaises en Algérie" et que sa projection était destinée à "provoquer une discussion informée sur les défis auxquels les Français ont dû faire face." »
En clair, le haut commandement américain tente d’étudier les erreurs de l’occupation française en Algérie afin de trouver une issue aux drames suscités par la présence des troupes américaines en Irak. Selon Garry Casimir, spécialiste : « Le film peut être vu comme une expérience de cinéma-vérité de ce qui se passe quand une nation occidentale s’impose d’elle-même au peuple musulman. » Parallèle avec la coupure de presse. (Laquelle ?!)
20 octobre 2003. La bataille d’Alger connaît une diffusion discrète sur la chaîne câblée française Public Sénat suivie d’un débat avec Saadi Yacef.
9 janvier 2004. Sortie triomphale du film aux Etats-Unis. Après une projection spéciale, deux jours plus tôt, à Bethesda (Washington, DC), en présence de Saadi Yacef, il est montré à New York, Los Angeles, Pasadena, Chicago, Washington et plus d’une douzaine de villes du pays, et récolte plus de 500 000 US$ de recettes.
19 mai 2004. La bataille d’Alger ressort enfin en salles en France, après une exposition au Festival de Cannes (Cannes Classics).
Si le public français a peu vu La bataille d’Alger, boycotté pendant des années, interdit à sa sortie, très peu diffusé à la télévision (Public Sénat et CinéCinéma en 2003 en France), le film n’en a pas moins inspiré de nombreux cinéastes. C’était l’un des films préférés de Sam Peckinpah. On raconte aussi que Stanley Kubrick l’aurait visionné pour préparer la séquence finale de Full Metal Jacket. Plus récemment, Gaspard Noé l’a inclus dans sa sélection pour L’Etrange Festival. Et le film Bloody Sunday, sur le drame irlandais, lui a souvent été comparé…
La Bataille d’Alger dans l’histoire de la Guerre d’Algérie
30 septembre 1956. Trois femmes algériennes placent des bombes en trois lieux symboliques, dont les bureaux d’Air France. C’est le début de la Bataille d’Alger.
Cet épisode particulier de la guerre d’Algérie correspond à la volonté du FLN de ramener le mouvement de lutte des campagnes vers les villes, afin d’engendrer une plus forte résonance. Les attentats du 30 septembre 1956 déclenchent une escalade de la violence, au cours de laquelle bombes et tueries deviennent le quotidien des habitants. De très nombreuses pertes s’accumulent chez les civils.
Côté français, le général Massu [modèle du Colonel Mathieu dans le film de Gillo Pontecorvo] a reçu pour mission d’utiliser tous les moyens nécessaires afin de rétablir l’ordre dans la ville. Il tente de combattre le terrorisme… par d’autres actes de terrorisme. Des membres du FLN sont arrêtés et torturés jusqu’à ce qu’ils parlent - ou non. Massu fait appel aux parachutistes afin de briser la grève générale de 1957 et de détruire les infrastructures du FLN. Mais ce dernier a montré à quel point il savait frapper au cœur de l’Algérie Française…


Colonel Mathieu. Il est le seul acteur professionnel du film.
Dans la peau du colonel Mathieu : Dans La bataille d'Alger, Jean Martin, comédien d' 1 mètre 90 interprète avec beaucoup de justesse le colonel Mathieu, un personnage inspiré en partie du général Massu. Quarante ans après, il revient sur ce tournage éprouvant et bouleversant, épisode à part d'une carrière théâtrale et cinématographique bien remplie. Pourquoi Gillo Pontecorvo a-t-il fait appel à vous pour interpréter le rôle du colonel Mathieu ?À l'époque, il recherchait un comédien pas trop connu, car il souhaitait que son film soit vu comme une reconstitution historique. Or, en voyant une célébrité à l'écran, le spectateur risquait de penser qu'il s'agissait d'une fiction. Il ne voulait pas non plus d'un non professionnel - ce qui est le cas de la majorité des acteurs du film - car mon personnage parle beaucoup. Il dit des choses importantes, notamment pour expliquer comment la France en est venue à pratiquer la torture. Mais, quand il m'a dit au début que j'allais interpréter un rôle de colonel de paras, je lui ai répondu que c'était impossible. J'avais un peu servi dans l'armée à la Libération et cela ne m'avait pas du tout plu ! Comment s'est déroulé le tournage ?Pontecorvo refusait toute théâtralisation. Souvent, il m'a fait recommencer les prises jusqu'à l'épuisement. Cela ne m'a pas facilité les choses… Nous avions aussi de longues discussions. Il voulait être le plus clair possible sur la signification des scènes. Il souhaitait à tout prix éviter qu'on pense qu'il était de parti pris. De mon point vue, il a parfaitement contourné cet écueil : le film ne glorifie ni les Français, ni les Algériens, et montre les victimes des violences des deux côtés.Quels étaient vos rapports avec les Algériens ? Quand on tournait des scènes de foule comme celles des manifestations de 1960, on sentait qu'ils ne jouaient plus, ils revivaient les événements. N'oublions pas que le tournage se passait deux ans après l'indépendance. C'était d'une telle intensité que j'avais parfois l'impression qu'ils allaient jeter la caméra par terre.


Hélène & Chloé.


dimanche 4 mai 2008

L'OAS (Organisation Armée Secrète)

L’OAS : Organisation Armée Secrète

Quel rôle a joué l’OAS lors de la guerre d’Algérie ?
I- Création :
1-Contexte, naissance et idéologies :
Le 29 mai 1958, le président René Coty appelle le général en retraite Charles de Gaulle, suite aux mouvements insurrectionnels menés par des partisans gaullistes du maintien de l'Algérie française (le pays est alors constitué en 4 départements français). Le 4 juin 1958, de Gaulle prononce à Alger son fameux discours « Je vous ai compris »2. Le surlendemain, le 6 juin, de Gaulle crie « Vive l'Algérie française! » à Mostaganem, devant une foule qui comprend des Européens et des musulmans.Le 16 septembre 1959, le choc est donc brutal pour tous les Français d'Algérie et musulmans loyalistes qui se réveillent en entendant le général de Gaulle parler d'autodétermination. À partir de ces circonstances, Joseph Ortiz crée le FNF (Front National Français), mouvement activiste. De nombreux autres groupuscules naissent ou renaissent pour s'insurger contre ce qu'ils considèrent comme la « trahison gaullienne ».Le 24 janvier 1960, début des barricades avec la participation de nombreux pieds-noirs, à partir de cette date la rébellion algérienne devient un conflit franco-français. L'OAS naît un an plus tard de la fusion de ces différents mouvements insurrectionnels à Madrid autour de Pierre Lagaillarde, qui a participé aux barricades. Deux personnalités, fermement opposées à la perte de l'Algérie, vont inspirer indirectement les fondateurs de l'OAS : Raoul Girardet et l'anthropologue Jacques Soustelle.
2-Les membres :
Les dirigeants :
Le général Salan, alias Soleil Arrêté le 20 avril 1962 à Alger et emprisonné jusqu’au 15 juin 1968
Le général Paul Gardy (chef d’état-major)
Le Colonel Godard (adjoint chef d’état-major)
Docteur Jean-Claude Perez (ORO = Organisation – Renseignement – Opération)Emprisonné de 1957 à 1965 (condamné à mort)
Capitaine Jean-Marie Curutchet (remplace le docteur Perez le 1/1/1962)
Colonel Jean Gardes (organisation des rassemblements)
Jean-Jacques Susini (Mouvement politique et propagande)
Organisation en Algérie :Oranie :

1. Général Edmond Jouhaud secondé par le commandant Guillaume.

2. Colonel Dufour remplace le général Edmond Jouhaud .

3. Général Gardy : avec un directoire révolutionnaire de 5 membres : · Capitaine Pierre Sergent · Christian Léger · Jean-Marie Curutchet · Denis Baille · Jean-René Souètre

Algérois :

1. Colonel Vaudrey

2. Pierre Delhomme responsable à El-Biar (Hauteur d'Alger)

Constantinois :

1. Colonel Pierre Château-Jobert

2. Robert Martel alias le « chouan de la Mitidja ».

Organisation hors frontièreOAS-métropole :

1. Général Paul Vanuxem (alias Verdun) ;

2. Capitaine Pierre Sergent : chef d'état-major

3. Organisation des rassemblements : lieutenant Daniel Godot

4. Mouvement politique et propagande : Jacques Chadeyron

5. Organisation-Renseignement-Opération : le capitaine Jean-Marie Curutchet

6. OAS Métropole Jeunes (OMJ) : Lieutenant Nicolas Kayanakis (alias le grec) et Jean Caunes France-Mission III : 1. André Canal (dit le Monocle, arrêté à Paris le 4 mai 1962).

OAS-Madrid :Groupe dissident revendiquant la direction centrale de l'OAS.

1. Colonel Antoine Argoud, qui deviendra adjoint de Georges Bidault.

2. Colonel Charles Lacheroy

3. Commandant Pierre Lagaillarde

II- Les actions de l'OAS:

La première victime de l’OAS, le 25 janvier 1961, est l’avocat libéral Pierre Popie, président de la fédération MRP d’Alger. Avant d'être abattu, celui-ci avait déclaré à la télévision : « L’Algérie française est morte ». L'exécution est commise par des hommes d’André Canal, qui, à cette date, n’avait pas encore rejoint officiellement l’Organisation.L'OAS se manifeste en France et en Algérie par de multiples attentats et assassinats. À la fin du mois de septembre 1961, les autorités recensaient plus de 1 000 attentats terroristes ayant fait 15 morts et 144 blessés, visant des cibles du monde politique et syndical favorables à l'indépendance, des libéraux, et bien entendu les officiels soutenant de Gaulle. Ces attentats se multiplièrent vers février 1962 . Les commandos Delta (dirigés par le lieutenant Roger Degueldre) sont engagés dans des vagues meurtrières d'assassinats, et le 15 mars 1962 l'Opération Rock and Roll (120 explosions en quelques heures) est déclenchée. Plusieurs assassinats sont commis contre six fonctionnaires d'un centre social éducatif, dont Mouloud Feraoun, l'écrivain kabyle.À partir du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, le FLN devenait un parti légal, tandis qu'affaiblie dans ce nouveau contexte qui vit de plus en plus la Gendarmerie, les CRS et l'armée coordonner leurs actions contre elle avec le FLN, l'OAS prétendait s'opposer par la violence à l'application des accords d'Évian et dissuader les Français d'Algérie de quitter le pays. Pressentant l'issue dès le 23 février, Salan rédige une instruction capitale, l'instruction 29 : « L'irréversible est sur le point d'être commis ». Il y développe un plan d'insurrection. La participation de la population européenne lui semble acquise dans les villes. Il s'agit de les utiliser comme « outil valable », qui doit être employée comme une armée pour ouvrir le feu sur les CRS et les gendarmes .Le 13 mars, l'OAS échoua dans sa tentative d'organiser l'insurrection du quartier de Bab El-Oued, tentative qui se termina par une répression sévère qui fit plus de 20 morts. Le 26 mars, la fusillade de la rue d'Isly fut un nouvel échec pour l'organisation qui avait voulu organiser une manifestation. Le mot d'ordre de chasse au musulman s'impose alors pour les commandos Delta.Les chefs de l'OAS sont conscients que la fin est proche pour l'Algérie française. L'organisation tente d'interdire aux Européens de fuir l'Algérie, mais ce sont encore 100 000 personnes qui partent en mai. Cette population quittant massivement l'Algérie, l'OAS se trouve privée de son principal soutien. Pour Susini, il s'agit désormais de laisser l'Algérie aux Algériens. Il adopte la politique de la terre brûlée, qui suppose la destruction économique et culturelle du pays. Le 7 juin, la bibliothèque de l'université d'Alger et la mairie sont sous les flammes. Les laboratoires de la faculté des sciences à Alger sautent, des installations des PTT sont démolies, et le feu est mis aux réservoirs de pétrole dans les ports d’Alger et d’Oran..Les activités des commandos Delta cessèrent le 17 juin 1962, à la suite d'un accord signé entre Jean-Jacques Susini, dernier chef de l'OAS et le docteur Chawki Mostefaï, représentant du GPRA, juste avant la proclamation de l'indépendance algérienne (juillet 1962). Cet accord permit à certains membres de l'OAS de quitter l'Algérie.Charles de Gaulle est la cible d'un attentat organisé par Bastien Thiry le 22 août. Le cortège présidentiel est pris à partie par trois hommes armés de pistolets-mitrailleurs, alors qu'il traverse le Petit-Clamart. Le général de Gaulle qui en réchappe, profitera de l'émotion causée par l'attentat pour proposer l'élection du président de la République au suffrage universel.
III- Bilan et quelle à été le sentiment de la population française sur les actions menées par l’OAS ?

l'OAS qui a perdu son principale soutient,celui de la population francaise résidant en Algerie fuyant vers l'hexagone, effrayée par l'ampleur des événements tragiques organisé par les deux "fronts" et ce malgré les déclarations menaçantes de Juin 1961: "L'OAS rappelle une dernière fois qu'il est interdit à tout habitant de l'Algerie de quitter son territoire pour partir en vacances cet été, sauf pour raison de santé grave. L'OAS aura la liste de ceux qui auront emprunté des lignes maritimes ou aériennes et les appartements des "vacanciers" seront plastiqués après enquête. Ceux qui croient avoir des raisons valables devront les exposer dans une note qu'ils afficheront de façon bien apparente sur leur porte d'entrée."Pour la populations française et sans doute algerienne, il y règne donc un climat d'insécurité et de violence puisque comme le precise le bulletin publié en juillet 1961,les sections spéciales de l'OAS aurait effectué sur le territoire algériens, 380 attaques terroristes ainsi que plusieures éxécutions.Les populations ne respectants pas les obligations indiquées par l'OAS sont donc en danger de mort a tout moment car "OAS frappe où elle veut"... A ce moment du conflit(1961) il ne fait sans aucun doute que la population prend très au serieux ces menaces en décidant de les respecter. Ainsi malgré le raprochement certain vers l'indépendance de l'Algérie, l'OAS persevère dans ces actions puisque le 24 janvier 1962 instaure une directive qui impose un couvre-feu tout les jours a partir de 21 h dans les centres d'Alger, d'Oran, et Bône, accompagné plus concrêtement par des actions qui serviront a réduire la mobilité des forces de l'ordre et donc détacher totalement la population de l'autorité légale (ex: le 29 janvier est repandu sur les carrefours de l'huile de vidange et des clous...).Ces actions, ont pour but de créer une athmosphère d'angoisse et de panique ("la psychose de la nuit") pour les résidants et les autorités.Ces opérations dites ponctuelles se multiplieront jusqu'a viser certaines professions comme les facteurs, conducteurs de trams... Tout ceci afin de paralyser le pays.Les habitants sont donc énormements touchés que ce soit au travail ou chez eux.L'OAS entame donc une politique de conditionnement et donc d'injustices pour la populations. Cependant l'organisation ne se satisfait pas complètement de ces actions (même si elles ont un impact fort pour la plupart) puisqu'elle étend ces opérations jusque dans la métropole; on l'appellera OAS-métro. Ces opérations consistent toujours a créer un climat de terreur mais cette fois ci dans l'hexagone. Le journal Liberations publiera de nombreux articles entre 1961 et 1962 portant sur l'Organisations, exemple, celui d'une petite fille defigurée, lors de l'attentat commis contre le bureau de A.Malraux(alors ministre de l'interieur) avec comme titre "Voila ce que l'OAS a fait d'une enfant"... On peut donc ressentir le choc des habitants en voyant la photo de cette petite fille d'à peine 8 ans morte. Enfin malgré les nombreux attentats perpétrés,les négociations officielles suivent leur cour et il apparait clairement qu'il sera impossible d'empêcher la signature d'un accord avec le GPRA. Le 19 mars 1962,date de la proclamation du cessé le feu, le général Salan lance un appel a la résistance qui sera suivit d'une grève totale intitulée "opération villes mortes".

En conclusion:

l'OAS malgré ses nombreuses actions violentes et pacifiques et sa grande volonté à garder l'Algérie francaise ne parviendra pas à la garder. L'Algérie deviendra donc indépendante et cette organisation disparaitra après son échec avec comme conséquences de nombreuses personnes descèdées et bléssées ainsi que la mise en examen de ses principaux dirigeant et par la suite plusieures seront condamnés à la peine de mort ou emprisonnés à perpetuité par exemple le général Jouhaud et le docteur Pérez.

Travail réalisé par Benjamin et Jérémy