dimanche 4 mai 2008

L'OAS (Organisation Armée Secrète)

L’OAS : Organisation Armée Secrète

Quel rôle a joué l’OAS lors de la guerre d’Algérie ?
I- Création :
1-Contexte, naissance et idéologies :
Le 29 mai 1958, le président René Coty appelle le général en retraite Charles de Gaulle, suite aux mouvements insurrectionnels menés par des partisans gaullistes du maintien de l'Algérie française (le pays est alors constitué en 4 départements français). Le 4 juin 1958, de Gaulle prononce à Alger son fameux discours « Je vous ai compris »2. Le surlendemain, le 6 juin, de Gaulle crie « Vive l'Algérie française! » à Mostaganem, devant une foule qui comprend des Européens et des musulmans.Le 16 septembre 1959, le choc est donc brutal pour tous les Français d'Algérie et musulmans loyalistes qui se réveillent en entendant le général de Gaulle parler d'autodétermination. À partir de ces circonstances, Joseph Ortiz crée le FNF (Front National Français), mouvement activiste. De nombreux autres groupuscules naissent ou renaissent pour s'insurger contre ce qu'ils considèrent comme la « trahison gaullienne ».Le 24 janvier 1960, début des barricades avec la participation de nombreux pieds-noirs, à partir de cette date la rébellion algérienne devient un conflit franco-français. L'OAS naît un an plus tard de la fusion de ces différents mouvements insurrectionnels à Madrid autour de Pierre Lagaillarde, qui a participé aux barricades. Deux personnalités, fermement opposées à la perte de l'Algérie, vont inspirer indirectement les fondateurs de l'OAS : Raoul Girardet et l'anthropologue Jacques Soustelle.
2-Les membres :
Les dirigeants :
Le général Salan, alias Soleil Arrêté le 20 avril 1962 à Alger et emprisonné jusqu’au 15 juin 1968
Le général Paul Gardy (chef d’état-major)
Le Colonel Godard (adjoint chef d’état-major)
Docteur Jean-Claude Perez (ORO = Organisation – Renseignement – Opération)Emprisonné de 1957 à 1965 (condamné à mort)
Capitaine Jean-Marie Curutchet (remplace le docteur Perez le 1/1/1962)
Colonel Jean Gardes (organisation des rassemblements)
Jean-Jacques Susini (Mouvement politique et propagande)
Organisation en Algérie :Oranie :

1. Général Edmond Jouhaud secondé par le commandant Guillaume.

2. Colonel Dufour remplace le général Edmond Jouhaud .

3. Général Gardy : avec un directoire révolutionnaire de 5 membres : · Capitaine Pierre Sergent · Christian Léger · Jean-Marie Curutchet · Denis Baille · Jean-René Souètre

Algérois :

1. Colonel Vaudrey

2. Pierre Delhomme responsable à El-Biar (Hauteur d'Alger)

Constantinois :

1. Colonel Pierre Château-Jobert

2. Robert Martel alias le « chouan de la Mitidja ».

Organisation hors frontièreOAS-métropole :

1. Général Paul Vanuxem (alias Verdun) ;

2. Capitaine Pierre Sergent : chef d'état-major

3. Organisation des rassemblements : lieutenant Daniel Godot

4. Mouvement politique et propagande : Jacques Chadeyron

5. Organisation-Renseignement-Opération : le capitaine Jean-Marie Curutchet

6. OAS Métropole Jeunes (OMJ) : Lieutenant Nicolas Kayanakis (alias le grec) et Jean Caunes France-Mission III : 1. André Canal (dit le Monocle, arrêté à Paris le 4 mai 1962).

OAS-Madrid :Groupe dissident revendiquant la direction centrale de l'OAS.

1. Colonel Antoine Argoud, qui deviendra adjoint de Georges Bidault.

2. Colonel Charles Lacheroy

3. Commandant Pierre Lagaillarde

II- Les actions de l'OAS:

La première victime de l’OAS, le 25 janvier 1961, est l’avocat libéral Pierre Popie, président de la fédération MRP d’Alger. Avant d'être abattu, celui-ci avait déclaré à la télévision : « L’Algérie française est morte ». L'exécution est commise par des hommes d’André Canal, qui, à cette date, n’avait pas encore rejoint officiellement l’Organisation.L'OAS se manifeste en France et en Algérie par de multiples attentats et assassinats. À la fin du mois de septembre 1961, les autorités recensaient plus de 1 000 attentats terroristes ayant fait 15 morts et 144 blessés, visant des cibles du monde politique et syndical favorables à l'indépendance, des libéraux, et bien entendu les officiels soutenant de Gaulle. Ces attentats se multiplièrent vers février 1962 . Les commandos Delta (dirigés par le lieutenant Roger Degueldre) sont engagés dans des vagues meurtrières d'assassinats, et le 15 mars 1962 l'Opération Rock and Roll (120 explosions en quelques heures) est déclenchée. Plusieurs assassinats sont commis contre six fonctionnaires d'un centre social éducatif, dont Mouloud Feraoun, l'écrivain kabyle.À partir du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, le FLN devenait un parti légal, tandis qu'affaiblie dans ce nouveau contexte qui vit de plus en plus la Gendarmerie, les CRS et l'armée coordonner leurs actions contre elle avec le FLN, l'OAS prétendait s'opposer par la violence à l'application des accords d'Évian et dissuader les Français d'Algérie de quitter le pays. Pressentant l'issue dès le 23 février, Salan rédige une instruction capitale, l'instruction 29 : « L'irréversible est sur le point d'être commis ». Il y développe un plan d'insurrection. La participation de la population européenne lui semble acquise dans les villes. Il s'agit de les utiliser comme « outil valable », qui doit être employée comme une armée pour ouvrir le feu sur les CRS et les gendarmes .Le 13 mars, l'OAS échoua dans sa tentative d'organiser l'insurrection du quartier de Bab El-Oued, tentative qui se termina par une répression sévère qui fit plus de 20 morts. Le 26 mars, la fusillade de la rue d'Isly fut un nouvel échec pour l'organisation qui avait voulu organiser une manifestation. Le mot d'ordre de chasse au musulman s'impose alors pour les commandos Delta.Les chefs de l'OAS sont conscients que la fin est proche pour l'Algérie française. L'organisation tente d'interdire aux Européens de fuir l'Algérie, mais ce sont encore 100 000 personnes qui partent en mai. Cette population quittant massivement l'Algérie, l'OAS se trouve privée de son principal soutien. Pour Susini, il s'agit désormais de laisser l'Algérie aux Algériens. Il adopte la politique de la terre brûlée, qui suppose la destruction économique et culturelle du pays. Le 7 juin, la bibliothèque de l'université d'Alger et la mairie sont sous les flammes. Les laboratoires de la faculté des sciences à Alger sautent, des installations des PTT sont démolies, et le feu est mis aux réservoirs de pétrole dans les ports d’Alger et d’Oran..Les activités des commandos Delta cessèrent le 17 juin 1962, à la suite d'un accord signé entre Jean-Jacques Susini, dernier chef de l'OAS et le docteur Chawki Mostefaï, représentant du GPRA, juste avant la proclamation de l'indépendance algérienne (juillet 1962). Cet accord permit à certains membres de l'OAS de quitter l'Algérie.Charles de Gaulle est la cible d'un attentat organisé par Bastien Thiry le 22 août. Le cortège présidentiel est pris à partie par trois hommes armés de pistolets-mitrailleurs, alors qu'il traverse le Petit-Clamart. Le général de Gaulle qui en réchappe, profitera de l'émotion causée par l'attentat pour proposer l'élection du président de la République au suffrage universel.
III- Bilan et quelle à été le sentiment de la population française sur les actions menées par l’OAS ?

l'OAS qui a perdu son principale soutient,celui de la population francaise résidant en Algerie fuyant vers l'hexagone, effrayée par l'ampleur des événements tragiques organisé par les deux "fronts" et ce malgré les déclarations menaçantes de Juin 1961: "L'OAS rappelle une dernière fois qu'il est interdit à tout habitant de l'Algerie de quitter son territoire pour partir en vacances cet été, sauf pour raison de santé grave. L'OAS aura la liste de ceux qui auront emprunté des lignes maritimes ou aériennes et les appartements des "vacanciers" seront plastiqués après enquête. Ceux qui croient avoir des raisons valables devront les exposer dans une note qu'ils afficheront de façon bien apparente sur leur porte d'entrée."Pour la populations française et sans doute algerienne, il y règne donc un climat d'insécurité et de violence puisque comme le precise le bulletin publié en juillet 1961,les sections spéciales de l'OAS aurait effectué sur le territoire algériens, 380 attaques terroristes ainsi que plusieures éxécutions.Les populations ne respectants pas les obligations indiquées par l'OAS sont donc en danger de mort a tout moment car "OAS frappe où elle veut"... A ce moment du conflit(1961) il ne fait sans aucun doute que la population prend très au serieux ces menaces en décidant de les respecter. Ainsi malgré le raprochement certain vers l'indépendance de l'Algérie, l'OAS persevère dans ces actions puisque le 24 janvier 1962 instaure une directive qui impose un couvre-feu tout les jours a partir de 21 h dans les centres d'Alger, d'Oran, et Bône, accompagné plus concrêtement par des actions qui serviront a réduire la mobilité des forces de l'ordre et donc détacher totalement la population de l'autorité légale (ex: le 29 janvier est repandu sur les carrefours de l'huile de vidange et des clous...).Ces actions, ont pour but de créer une athmosphère d'angoisse et de panique ("la psychose de la nuit") pour les résidants et les autorités.Ces opérations dites ponctuelles se multiplieront jusqu'a viser certaines professions comme les facteurs, conducteurs de trams... Tout ceci afin de paralyser le pays.Les habitants sont donc énormements touchés que ce soit au travail ou chez eux.L'OAS entame donc une politique de conditionnement et donc d'injustices pour la populations. Cependant l'organisation ne se satisfait pas complètement de ces actions (même si elles ont un impact fort pour la plupart) puisqu'elle étend ces opérations jusque dans la métropole; on l'appellera OAS-métro. Ces opérations consistent toujours a créer un climat de terreur mais cette fois ci dans l'hexagone. Le journal Liberations publiera de nombreux articles entre 1961 et 1962 portant sur l'Organisations, exemple, celui d'une petite fille defigurée, lors de l'attentat commis contre le bureau de A.Malraux(alors ministre de l'interieur) avec comme titre "Voila ce que l'OAS a fait d'une enfant"... On peut donc ressentir le choc des habitants en voyant la photo de cette petite fille d'à peine 8 ans morte. Enfin malgré les nombreux attentats perpétrés,les négociations officielles suivent leur cour et il apparait clairement qu'il sera impossible d'empêcher la signature d'un accord avec le GPRA. Le 19 mars 1962,date de la proclamation du cessé le feu, le général Salan lance un appel a la résistance qui sera suivit d'une grève totale intitulée "opération villes mortes".

En conclusion:

l'OAS malgré ses nombreuses actions violentes et pacifiques et sa grande volonté à garder l'Algérie francaise ne parviendra pas à la garder. L'Algérie deviendra donc indépendante et cette organisation disparaitra après son échec avec comme conséquences de nombreuses personnes descèdées et bléssées ainsi que la mise en examen de ses principaux dirigeant et par la suite plusieures seront condamnés à la peine de mort ou emprisonnés à perpetuité par exemple le général Jouhaud et le docteur Pérez.

Travail réalisé par Benjamin et Jérémy

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